1614 personnes orientées vers des solutions de logement, dont…
1678 orientations de sortie de rue pour 1614 personnes
En 2022
989
personnes en famille
324
femmes
298
hommes
3
MENA
En 2022, les équipes Psycho-Médico-Sociales (PMS) d’accompagnement ont fait aboutir les projets d’orientation de sortie de rue de 1614 personnes, représentant un total de 1678 orientations (une personne pouvant être orientée plusieurs fois). Parmi elles, 177 (représentant 199 orientations) sont revenues dans nos centres avant la fin de l’année 2022.
Répartition par type de public des 1614 personnes orientées vers des solutions de sortie de rue
Sans surprise, le public majoritairement orienté est un public de familles. Le travail d’accompagnement et de recherche de sortie de rue peut, en effet, être beaucoup plus compliqué pour les personnes isolées. Celles-ci cumulent souvent des problématiques administratives et psycho-médico-sociales qui compliquent la recherche de solutions de sortie de rue.
Répartition des 1678 orientations selon la destination
En 2022, 34,7 % des orientations ont été menées vers un logement privé ou une maison d’accueil. Les orientations les plus fréquentes sont : le logement privé, les centres Fedasil et les maisons d’accueil.
Les orientations Fedasil concernent deux cas de figure :
- Les personnes hébergées chez nous qui n’ont pas encore enregistré leur demande d’asile et orientées pour la première fois vers le réseau Fedasil pour le faire ;
- Les personnes qui ont déjà introduit une demande d’asile et qui résident au Samusocial faute de places dans le réseau Fedasil, souvent saturé. Ces personnes sont ensuite orientées vers un centre pour demandeurs·euses de protection internationale dès qu’une place se libère.
La catégorie «autres» reprend, de son côté, majoritairement deux types d’orientations :
- Les personnes orientées vers des partenaires (Plateforme citoyenne BelRefugees, la Croix-Rouge de Belgique…) ;
- Les personnes quittant la Belgique pour un autre pays que leur pays d’origine.
Nous entendons par «retour volontaire» les retours, souvent organisés par l’intermédiaire d’organismes agréés (Caritas…), de personnes sans papiers belges ou (ex-)demandeurs·euses d’asile qui repartent dans leur pays d’origine, parfois après un long séjour en exil.
Les 64 orientations «hospitalisation psy volontaire» concernent quant à elles une proportion importante de cures de désintoxication.
Répartition des 199 orientations non pérennisées en 2022 (représentant 177 personnes)
Sur les 1614 personnes orientées, 177 (représentant 199 orientations) ont formulé une demande d’hébergement ultérieure à leur orientation dans le courant de l’année 2022. 46 avaient été orientées vers un logement privé, 30 chez un membre de la famille ou chez des amis, 29 en maison d’accueil.
Ces chiffres illustrent une réalité de notre travail quotidien : la difficulté de trouver des portes de sortie post-urgence pour deux grands types de publics :
- Les personnes en situation irrégulière sédentarisées en Belgique et pour lesquelles il n’existe aucune solution légale de sortie de rue : personnes sans papiers, migrant·e·s en transit, familles européennes sans adresse souhaitant rester en Belgique. Les seules portes de sortie qui s’offrent à ce public restent clandestines et donc précaires : réseaux communautaires, squats, errance vers d’autres villes…
- Les personnes multicarencées présentant un cumul de problématiques psycho-médico-sociales compromettant leur orientation vers d’autres programmes d’hébergement ou de relogement pratiquant des critères d’admission restrictifs. Exemples de profils qui restent bloqués dans nos structures d’urgence faute de perspectives d’orientation : les femmes toxicomanes ou présentant des problèmes «psy» avec enfants en bas âge ; les personnes présentant des troubles psychiatriques refusant une hospitalisation ; les personnes malades (diabète, handicap…), mais ne nécessitant pas d’hospitalisation ou de revalidation ; les personnes âgées refusant les soins ; les familles comptant plus de 5 enfants…